Intervention de Mariann Fischer Boel

Commission des affaires économiques — Réunion du 31 janvier 2006 : 1ère réunion
Affaires européennes — Agriculture - Audition de Mme Mariann Fischer boel commissaire européen à l'agriculture et au développement rural

Mariann Fischer Boel, commissaire européen à l'agriculture et au développement rural :

En réponse, Mme Mariann Fischer Boel, commissaire européen à l'agriculture et au développement rural, a indiqué :

- que le système américain était effectivement singulier, puisque le négociateur des Etats-Unis à l'OMC ne pouvait guère s'engager sur des mesures législatives relevant exclusivement du Congrès. Elle a souligné que les aspects de communication en politique intérieure jouaient un rôle aussi important que les intérêts réels concernant l'ouverture du marché communautaire, ajoutant qu'il faudrait veiller à ce que les agriculteurs américains n'échappent pas à la nécessité de modifier leurs habitudes de production et de commercialisation ;

- que certains Etats-membres, comme la France en effet, choisissaient de mettre en oeuvre la législation européenne dans le cadre de systèmes relativement complexes ;

- qu'il était étonnant de trouver dans le même groupe d'acteurs des pays aux intérêts aussi différents que l'Inde, qui défend une agriculture de subsistance fondée sur un nombre très important de petits producteurs, et le Brésil, qui promeut au contraire un modèle industriel d'agriculture extensive sur d'immenses domaines ;

- qu'elle avait apprécié le net soutien de la France lors de la réforme de l'OCM « sucre », qui avait permis d'aboutir à des résultats favorables, et qu'elle espérait que les modalités seraient définitivement fixées avant la fin du mois de février afin que les producteurs de betteraves puissent engager leur prochaine campagne dans un cadre juridique sécurisé ;

- qu'il lui semblait, si diverses écoles s'opposaient encore quant aux effets du réchauffement climatique sur l'avenir de la planète, que l'agriculture, en tant que secteur producteur d'énergies renouvelables, était essentielle pour permettre à l'Union européen de satisfaire aux objectifs de Kyoto en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre ;

- que les premières discussions au sein du Conseil sur la mise en oeuvre d'un système communautaire de gestion des crises n'avaient pas permis, pour le moment, de parvenir à un accord global ;

- que les producteurs de pommes, qui avaient en effet terriblement souffert en 2005 des importations en provenance de l'hémisphère Sud et de l'absence de mise en oeuvre de clauses de sauvegarde, faute pour la Commission d'avoir pu obtenir des Etats membres des statistiques fiables sur leurs importations, devraient bénéficier en 2006 d'un dispositif de licences d'importation destiné à mieux connaître l'état réel des flux.

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