Enfin, M. Bernard Sellier, rapporteur, a interrogé M. Bagorski sur la réalité du constat d'une formation continue qui s'adresserait, d'une façon générale, aux personnes les plus formées, et sur la façon de remédier, le cas échéant, à cette iniquité. En réponse, M. René Bagorski a estimé que, depuis l'accord national interprofessionnel de 2003, le système demeure globalement favorable à l'accès des cadres à la formation, alors que la logique de l'ANI est, au contraire, de permettre l'accès de la formation à tous, ce décalage soulignant l'importance de la diffusion de l'information aux salariés et de leur accompagnement. Il existe, en particulier, de nombreux salariés d'une certaine ancienneté qui, bien qu'ayant acquis d'indéniables compétences, se trouveraient en danger sur le marché de l'emploi dans l'hypothèse où leur entreprise viendrait à fermer, faute de certification. Le bilan de compétences présente, à leur égard, une utilité certaine.