Les critiques qui nous sont portées sont sévères et parfois, à mon sens, injustifiées. PNF s'exprime pour une grande famille mais cet établissement public n'a que trois ans et la loi de 2006 qui l'a créé a constitué une véritable révolution culturelle. La première année, il a fallu choisir un siège, recruter du personnel (30 personnes au total), changer la culture des établissements existants et trouver nos marques avec la tutelle. Au bout de trois ans, notre bilan n'est pas négligeable. Il comprend la mutualisation de la paie, de la comptabilité et de l'informatique, l'organisation de six colloques internationaux, une large action de communication vers la presse, une exposition qui a notamment été présentée en Slovénie, l'établissement d'un partenariat avec la Garantie mutuelle des fonctionnaires (GMF) pour un montant d'un million d'euros afin de faciliter l'accès des parcs aux handicapés, le soutien aux parcs actuels pour l'élaboration de leur charte, et l'accompagnement de la création de parcs nouveaux. PNF est également chargé d'une fonction de représentation, en particulier dans le cadre d'Europarc.
En ce qui concerne les questions budgétaires et comptables, il est exact que nous avons connu une augmentation très sensible de nos moyens, mais elle était liée à l'accroissement du périmètre des parcs, du fait des territoires intégrés dans les nouvelles aires d'adhésion. Je suis par ailleurs conscient que des erreurs ont été commises, par distraction ou incompétence, comme l'anticipation d'embauches ou l'attribution de subventions trop tôt par rapport aux besoins réels. Il est vrai aussi que le comptable de PNF ne répond plus aux questions mais il s'efforce d'appliquer les recommandations de la Cour des comptes.
Quant à moi, je pensais profiter de la reconnaissance liée à l'adoption de la loi de 2006 mais j'en ai plutôt subi les désagréments, et je suis devenu le « mouton noir » des élus locaux qui accusent PNF de tous les maux.