a souhaité consacrer son propos à l'importante question de la certification forestière. Rappelant que celle-ci était la conséquence de la reconnaissance au sommet de Rio de 1992 du rôle environnemental de la forêt, il a jugé que le système FSC (Forest Stewardship Council), mis en place dans un premier temps par certains pays anglo-saxons, n'était pas adapté à la forêt européenne, ce qui avait amené 32 pays, essentiellement en Europe, mais aussi sur d'autres continents, à définir un programme de reconnaissance des certifications forestières (PEFC). 28 de ces 32 pays bénéficiaient d'ores et déjà de la certification, ce qui représentait 187 millions d'hectares de forêts et 2.500 entreprises. Il a admis que l'effort de certification prenait plus de temps pour la forêt privée que pour la forêt publique, en raison du grand nombre et de la petite taille des acteurs. Quant au fait que la France comptait un grand nombre d'entreprises certifiées, il était d'interprétation ambiguë, dans la mesure où il témoignait certes d'un effort réel de la filière, mais aussi de son émiettement. Il a indiqué que le système PEFC intègrerait bientôt la Russie, qui possédait la plus grosse surface forestière au monde, et le Gabon, ce qui représentait un événement très important en matière de protection et d'exploitation durable de la forêt tropicale. Il a déploré que les responsables du système FSC refusent, pour l'heure, une reconnaissance mutuelle avec le système PEFC. Souhaitant, en conclusion, que le bois certifié prenne une part majoritaire et, à terme, exclusive, il a souligné le rôle moteur en la matière de la commande publique et en a appelé à l'engagement des élus dans ce domaine.