Après que M. Philippe Leroy, Président du groupe d'études « Forêt et filière bois » eut souhaité saluer l'action de M. Henri Plauche-Gillon en faveur du label PEFC, M. René Beaumont a fait part de son appréciation critique de la situation de la forêt française. Il a estimé que celle-ci ne résultait pas seulement des suites des tempêtes ou des importations d'Europe centrale, mais aussi d'une disposition législative spécifique à la France, qui avait interdit aux caisses de retraite de posséder des forêts, si bien que celles-ci s'apprêtaient à vendre les terres forestières qu'elles possédaient dans les 18 mois qui venaient. Rappelant qu'il avait interrogé le ministre de l'agriculture sur ce point par une question écrite, il a déploré de ne pas avoir reçu de réponse. Il a, en second lieu, estimé qu'il était discutable de présenter le nouveau contrat Etat-Office comme un contrat de développement de l'établissement public alors même que celui-ci fermait de nombreuses antennes comme dans son département de Saône-et-Loire. Il a souligné qu'une telle évolution ne pouvait qu'être très mal vécue par les élus locaux d'un département très forestier, puisqu'il était le premier producteur français de sapins de Douglas (Pseudotsuga Menziesii) et le deuxième de chêne. Il était d'autant plus regrettable de voir parallèlement la SNCF supprimer la plupart de ses gares-bois, puisqu'il n'en restait plus qu'une pour toute la Bourgogne. Il en a conclu que l'on assistait plutôt à l'enterrement de la forêt française.