a déclaré, en réponse à l'interpellation de M. René Beaumont, que la Saône-et-Loire n'avait pas été oubliée et que l'attente des maires imposait surtout une plus grande efficacité de la part de l'ONF. Il a indiqué que le choix avait été fait, dans la réorganisation de l'établissement public, d'alléger les superstructures au profit des actions de terrain.
En réponse aux interrogations de MM. Gérard Bailly et Gérard Le Cam quant aux capacités de la filière à faire face à la demande croissante de bois-énergie, il a souligné avec force que la forêt française, publique ou privée, était actuellement sous-exploitée. A ce titre, le nouveau contrat prévoyait de passer d'une production de 6,6 millions de mètres cube à 7,6 millions de mètres cube pour la forêt publique et de 6,8 à 7,5 millions de mètres cube pour la forêt privée, en développant en particulier l'exploitation en montagne. Il s'est donc élevé contre l'idée que le développement du bois-énergie pourrait assécher l'offre de bois, puisque celui-ci pourrait tout au plus permettre à certains produits forestiers de retrouver des prix normaux, ce qui n'était pas choquant. Il convenait de rappeler que la France disposait aujourd'hui de 30 millions de mètres cube supplémentaires pouvant être exploités, dont 12 millions dans des conditions faciles. Face à ces réserves, le bois-énergie ne représentait encore que quelques dizaines de milliers de mètres cube. Il n'y avait donc aucun risque de pénurie.
En réponse à M. François Fortassin, il a reconnu que la question de la valorisation des bois de montagne était importante, ce qui devait sans doute notamment amener à développer le débardage par câble, ce qui soulevait essentiellement des questions de coût.
Quant à l'appréciation de M. Gérard Le Cam, il a estimé qu'on ne pouvait aucunement parler d'une privatisation de l'ONF. Il a déclaré qu'on ne saurait en effet considérer que la recherche de la performance par un établissement public industriel et commercial constitué aux deux-tiers de fonctionnaires était une privatisation. Il jugeait au contraire que les pertes colossales que l'Office avait connues auraient pu conduire, si elles avaient perduré, à menacer sa survie.