En réponse, M. Gérard Mestrallet a apporté les précisions suivantes :
- dans le cas où la fusion ne se réaliserait pas, le risque d'une OPA hostile d'ENEL sur Suez est avéré. A ce titre, les déclarations récentes du président du conseil italien renforcent cette crainte ;
- le projet d'ENEL vise à acheter 100 % du capital de Suez. L'entreprise est, à cet effet, en capacité de mobiliser 50 milliards d'euros. Dans un second temps, ENEL entend ne conserver qu'Electrabel et revendre à d'autres entreprises les différents départements du groupe ;
- hormis General Electric qui s'est déclarée intéressée par le rachat de la Lyonnaise des eaux, seuls des fonds d'investissements souhaitent accompagner ENEL pour la réalisation de ce projet, ce qui fait planer des risques, dans la mesure où de tels acteurs privilégient une approche fondée sur la rentabilité à court terme ;
- les 160.000 salariés de Suez se sont déclarés extrêmement inquiets sur un tel projet, qui ferait disparaître l'entreprise ;
- toute hésitation des décideurs politiques renforce le risque de cette OPA ;
- le projet de fusion Gaz de France/Suez n'a aucun impact sur l'emploi ou le statut des salariés. Le prélèvement de 1 % sur le chiffre d'affaires des activités énergétiques en faveur du comité d'action sociale sera applicable au nouveau groupe.