Après avoir rappelé que le problème de l'organisation du secours à personne concernait tant le ministère de l'intérieur que le ministère de la santé, Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, a noté que les difficultés de la permanence des soins, touchant depuis quelques années les zones rurales, concernaient aussi désormais les grandes villes, et qu'il devenait difficile le week-end de trouver un médecin de garde. Elle a indiqué que, face à ce problème grave de démographie médicale, les mesures d'incitation tendant à encourager l'installation des jeunes médecins dans les zones rurales ou sensibles ne seraient peut-être pas suffisantes et qu'une réflexion était en cours.
Elle a par ailleurs déploré l'existence dans certains territoires d'une faible collaboration entre SDIS et SAMU, chaque intervenant recevant un appel urgent ayant d'abord tendance à essayer de régler seul l'intervention avant de se tourner vers l'autre pour lui demander d'intervenir, provoquant des interventions tardives des secours mal ressenties par les victimes.
Elle a pris en exemple le dispositif pertinent du centre d'appel de l'état-major de la caserne Champerret de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris, où un régulateur du SAMU et un sapeur-pompier se cordonnent en direct pour envoyer l'équipe de médecins ou de sapeurs-pompiers la plus disponible. Elle a prôné sa généralisation, ajoutant que le risque de saturation des centres d'appels des secours par des appels non liés à l'urgence et aux missions de secours était également réel.
Elle a indiqué qu'une réflexion associant les deux ministères concernés était en cours sur ce dossier du secours à personne auquel les élus locaux allaient être associés.