a répondu que cette loi avait eu plusieurs effets parfois contradictoires. En premier lieu, il a jugé qu'elle avait permis de mieux connaître le phénomène de la prostitution et par conséquent d'élaborer des stratégies mieux adaptées. Il a cité l'exemple de la signature de deux protocoles d'accord avec la Bulgarie et la Roumanie afin notamment de continuer à suivre le parcours des prostituées retournées dans leur pays. Il a évoqué également des partenariats avec des associations étrangères pour prendre en charge l'accueil des prostituées éloignées dès leur arrivée.
En second lieu, il a indiqué que la loi avait eu pour effet direct une désertion de la voie publique par les prostituées, mais que cet effet dissuasif s'était progressivement estompé en raison de la faiblesse de la réponse pénale, souvent réduite à un simple rappel à la loi. Il a en outre précisé que les modes opératoires avaient changé depuis la loi du 18 mars 2003, la prostitution de voie publique se diffusant dans les bois à proximité des villes ou le long des routes nationales.
Il a également souligné l'essor des réseaux de prostitution sur Internet ou par téléphone.
En conclusion de ce bilan contrasté, il a relevé la très forte baisse de la prostitution de voie publique à Paris.