Intervention de Francis Grignon

Commission des affaires économiques — Réunion du 3 octobre 2007 : 2ème réunion
Industrie et commerce — Audition de M. Günter Verheugen vice-président de la commission européenne

Photo de Francis GrignonFrancis Grignon :

a rappelé que, s'agissant des PME, il existait aux États-Unis une agence spéciale, la « Small Business Administration », qui veillait en permanence à ce que la législation ne les pénalise pas. Il a précisé cependant que ce système lui semblait difficilement transposable en Europe en raison des très nombreuses dispositions prises dans chaque pays. Revenant sur les propos de M. Günter Verheugen laissant supposer que, dans la mesure où les PME en Europe détenaient 43 % des marchés publics, il n'y avait pas lieu d'intervenir en leur faveur, M. Francis Grignon a souligné que ces parts ne portaient pas sur les marchés les plus compétitifs liés aux nouvelles technologies ou aux armements. Il a estimé très souhaitable de leur réserver certains de ces marchés pour les mettre à l'abri des grands groupes et pour leur permettre de progresser dans des domaines très spécialisés.

En réponse aux intervenants, M. Günter Verheugen a indiqué que la différence de productivité entre l'Europe et les États-Unis ne résultait pas seulement de ce que les Américains prenaient moins de vacances que les Européens. La productivité par heure de travail est de fait sensiblement identique en Europe et aux États-Unis. En termes de coûts de production, la différence de 35 % tient à la fois aux meilleures conditions de financement des entreprises aux États-Unis et à une plus grande ouverture du marché. Le marché américain compte 300 millions de consommateurs contre 500 en Europe et n'est pas soumis à des restrictions aussi nombreuses qu'en Europe. Constatant que le marché intérieur européen n'était pas une réussite aussi importante qu'on le disait, il a estimé que cela ne tenait pas seulement aux problèmes linguistiques, mais aussi au fait que les législations nationales constituaient des entraves au bon fonctionnement du marché intérieur. Il a ajouté que les vacances en Europe représentaient une grande avancée sociale qu'il fallait maintenir.

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