a observé que cette mobilisation dépassait le cadre habituel des syndicats et des associations de défense des droits de l'homme mais rassemblait également des enseignants, des parents d'élèves peu habitués aux actions militantes.
Estimant à plusieurs milliers le nombre des jeunes sans papiers scolarisés, il a observé que certains d'entre eux étaient entrés irrégulièrement en France, en raison notamment des difficultés d'exercice du droit au regroupement familial, tandis que d'autres étaient nés sur le sol français. Il a souligné que la plupart étaient ignorants des risques encourus mais éprouvaient des sentiments diffus de peur et de honte.
a jugé inacceptable que les valeurs de la République, dont ses dirigeants se prévalent lors de leurs déplacements à l'étranger, et les stipulations de conventions internationales, telles que la convention sur les droits de l'enfant ou la convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, soient bafouées dans les établissements d'enseignement. Il a considéré que les enseignants, chargés de transmettre ces valeurs, ne pouvaient pas ne pas réagir lorsqu'ils voyaient les forces de l'ordre surgir dans leurs classes pour appréhender l'un de leurs élèves et le conduire dans un centre de rétention administrative. Il a déclaré que ces « délinquants de la solidarité » avaient le sentiment de défendre les valeurs républicaines.