a rappelé que l'Autorité palestinienne avait toujours été prête à négocier, mais que, comme Yasser Arafat dans le passé, le Président Abu Mazen n'était toujours pas reconnu comme partenaire par Israël. Elle a insisté sur le fait que c'est l'OLP qui est en charge des négociations, comme elle l'avait été pour les accords conclus précédemment, et que M. Abu Mazen, Président de l'Autorité palestinienne est aussi Président de l'OLP. Elle a, par ailleurs, relevé que les sondages révélaient que de 60 à 70 % des Palestiniens étaient favorables à une coexistence pacifique entre les deux Etats, Israël et la Palestine, en dépit de leur vote récent qui avait porté le Hamas au gouvernement. Il était donc essentiel, a-t-elle estimé, de soutenir M. Abu Mazen, alors même qu'Israël s'attachait à le discréditer.
Pour Mme Hind Khoury, le problème principal n'est pas tant le Hamas que la pérennisation de l'occupation israélienne. C'est la fin de cette occupation qui permettra une paix réelle au Moyen-Orient. Le Hamas a d'ailleurs fait des ouvertures vers le programme du Président Abu Mazen en faveur d'une coexistence pacifique de deux Etats. Ces avancées ne sont certes pas encore suffisantes, mais le Hamas y parviendra progressivement. L'épisode de l'assaut sur la prison de Jéricho, conduit par les forces israéliennes, au moment même de la formation du gouvernement palestinien, montre bien les effets négatifs de l'occupation.
La stratégie unilatérale d'Israël serait moins négative si Israël construisait le mur de séparation sur la base du tracé des frontières de 1967, mais tel n'est pas le cas, et le tracé actuel aboutit à constituer des ghettos qui rendent extrêmement difficile la vie des Palestiniens.