Intervention de Dominique Mortemousque

Réunion du 3 octobre 2006 à 16h15
Adhésion de la bulgarie et de la roumanie à l'union européenne — Article unique

Photo de Dominique MortemousqueDominique Mortemousque :

Monsieur le président, madame le ministre, mes chers collègues, nous venons de débattre d'un sujet majeur pour l'avenir de l'Union européenne : l'adhésion de deux nouveaux pays, la Bulgarie et la Roumanie.

Ce nouvel élargissement clôture un cycle historique, qui a débuté au moment de la chute du mur de Berlin et qui s'est concrétisé par l'adhésion à l'Union européenne de dix pays de l'Est depuis mai 2004.

Mais, aujourd'hui, une pause est nécessaire, afin de réfléchir aux réformes qu'il conviendrait d'apporter au fonctionnement de l'Union européenne, notamment en matière institutionnelle et décisionnelle.

Nous devons avoir le courage de tenir un langage de vérité à nos concitoyens, afin que ceux-ci ne vivent pas l'élargissement comme une fatalité, comme un processus sans fin qui leur serait imposé.

N'écartons pas un débat sur les frontières de l'Europe. Les Français, qui ont déjà manifesté leur agacement à cet égard, ne nous le pardonneraient pas.

L'autre point à souligner concerne l'agriculture. Le secteur agricole roumain est très différent du secteur agricole bulgare : le potentiel agricole de la Roumanie place celle-ci immédiatement derrière la France et la Pologne. L'adhésion de ce pays à l'Union européenne risque donc de créer de graves perturbations au sein de la politique agricole commune. Il faut donc, en ce domaine, faire preuve d'une grande vigilance.

Le groupe de l'UMP votera le projet de loi autorisant la ratification du traité relatif à l'adhésion de la République de Bulgarie et de la Roumanie à l'Union européenne. Mais nous devons être conscients que l'avenir de l'Union rend aujourd'hui le courage et la lucidité plus nécessaires que jamais.

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