a indiqué que le rapport comprenait trois parties : le renouveau démographique de l'espace rural, sa dynamique économique et le rôle des responsables publics.
Présentant la première partie, il a souligné que les territoires ruraux connaissaient depuis 1975 une dynamique démographique bénéficiant à tous les types d'espaces ruraux, mais aussi à la quasi-totalité des régions, ajoutant que la « diagonale aride » était en voie de résorption, puisque, seuls, cinq départements ruraux, du nord-est et du centre, perdaient encore des habitants, alors qu'ils étaient encore trente il y a dix ans.
Il a précisé que le renouveau démographique se traduisait par l'émergence d'une nouvelle société rurale, très différente de la société paysanne car moins coupée de la vie urbaine, plus ouverte sur l'extérieur et particulièrement accueillante. S'il a reconnu que cette nouvelle société était porteuse de tensions, comme l'illustrent les conflits d'usage, il en a relativisé l'importance.
Abordant la deuxième partie du rapport, il a signalé que le renouveau démographique avait été accompagné par une forte dynamique économique, fondée notamment sur une accessibilité croissante des territoires ruraux tenant, d'une part, au développement du réseau ferroviaire à grande vitesse et du réseau autoroutier, d'autre part, à la diffusion rapide des technologies de l'information et de la communication. A titre d'exemple, le pourcentage de la population française se situant en « zone blanche », où aucun accès à l'Internet haut débit n'est offert, est revenu de 10 % en 2005 à 2 % aujourd'hui.
Il a relevé que grâce aux transferts de ressources (revenus et retraites) qu'elle impliquait, la présence de nouveaux résidents dans l'espace rural favorisait le développement de nouvelles activités économiques, notamment des services à la personne.
Il a également mis en avant la grande diversification de l'économie productive, soulignant que si l'agriculture demeurait une activité structurante de l'espace rural, ce dernier était de plus en plus marqué par le développement du secteur industriel (agro-alimentaire, biens intermédiaires, construction), mais aussi par celui du tourisme, des énergies vertes et du télétravail, la France accusant un certain retard dans ce dernier domaine par rapport à ses voisins européens.
Commentant la troisième et dernière partie du rapport, M. Jean François-Poncet, président et rapporteur, a souligné que la dynamique démographique et économique avait été portée par une forte mobilisation de l'ensemble des pouvoirs publics, à savoir :
- les communes ;
- les territoires de projet (pays, parcs naturels régionaux et établissements publics de coopération intercommunale) ;
- les départements, acteurs majeurs pour le lancement et la réalisation de grands projets ;
- les régions, compétentes en matière de développement économique et de formation professionnelle ;
- l'Etat, garant de la solidarité nationale en faveur des territoires ruraux, dont l'action redistributive s'est manifestée au travers des zones de revitalisation rurale, des pôles d'excellence rurale et du Fonds d'intervention pour les services, l'artisanat et le commerce (FISAC) ;
- l'Union européenne, dont l'intervention ne profite cependant qu'accessoirement aux espaces ruraux.