S'agissant des résultats de l'élection, il faut y regarder de plus près : le récit que vous avez fait est parfaitement exact, mais on peut douter de la parfaite neutralité de la commission électorale, et peut-être de la sincérité des résultats dans le nord du pays. La communauté internationale a été prompte à prendre parti ; elle aurait pu être plus prudente.
Laurent Gbagbo n'est pas seul : une fraction importante de la population du sud le soutient. Il faut tenir compte des aspects ethniques et religieux du conflit. L'islamisme progresse dans le nord.
Certains dirigeants, comme le Président de la République français, ont lancé à M. Gbagbo un ultimatum ; encore faut-il avoir les moyens de le faire respecter ! Il fut un temps où nous étions moins regardants, comme avec Bongo au Gabon. Quels moyens diplomatiques s'offrent à nous ? La France a une responsabilité historique en Côte-d'Ivoire. Ne laissons pas les pays africains prendre seuls des initiatives.