Je crois, monsieur le Premier ministre, à la coopération décentralisée, mais je ne pense pas que la France soit un pays moyen d'un point de vue politique. Elle peut être forte quand elle entraîne l'Europe en attendant l'Union pour la Méditerranée. Pour peser, il faut agir avec un maximum de pertinence et grâce à tous ceux qui ont envie de porter cette capacité d'influence. Alors qu'on avait pu autrefois craindre des chapelles, je suis très favorable à une coopération décentralisée articulée avec notre action afin que tout le monde tire dans le même sens. Un préfet est en charge de ce service ; nous tiendrons une réunion en avril et je formulerai des propositions.
Vous avez bien exposé les problèmes qui se posent en Côte d'Ivoire, ainsi que les risques qu'entraînerait sa partition pour les pays voisins. Je me demande parfois si Laurent Gbagbo et son entourage ne craignent pas des poursuites et ne font pas monter les enchères dans l'espoir d'une négociation sur ce point car ils ont beaucoup à perdre. Il est important de maintenir un contact et, parce qu'il est souvent refusé, nous cherchons des intermédiaires. Il n'y a pas eu précipitation, le Président de la République est intervenu trois semaines après l'élection et, en présentant la position de l'Union européenne, il a donné à Laurent Gbagbo une chance de sortir par le haut.