Parmi les difficultés évoquées, nous partageons tous un constat. Les divergences concernent les réponses qui y sont données. Parfois la réponse est plus mauvaise que le mal. Je prendrai l'exemple de la formation des maîtres. Je pense qu'il ne faudrait pas qu'on s'oriente vers de mauvaises réponses face à de véritables difficultés.
Je partage vos propos sur le socle de connaissances nécessaires. Il y a une vraie révolution des mentalités à faire passer pour qu'il ne soit pas assimilé à une baisse du niveau. Or compte tenu de la formation des maîtres actuellement mise en place, je ne sais pas comment ils vont pouvoir porter cette notion de socle de connaissances, qui constitue un savoir minimum, alors qu'ils sont dans un parcours très marqué par l'élitisme.
Les métiers manuels ont beaucoup évolué. Ils sont de plus en plus complexes et font appel à l'abstraction. Ces métiers doivent trouver dans cette évolution leur nouvelle plus-value. Ne nous laissons pas abuser par le terme de métiers manuels qui sont devenus aujourd'hui, à mon avis, beaucoup plus techniques.
Vous avez indiqué que le collège n'a pas été prioritaire en termes de moyens par rapport au lycée. Le rapport de la Cour des comptes pointe également que les moyens affectés à l'école primaire sont en deçà de ceux qui lui sont nécessaires. Il faudrait repenser la finalité de l'école fondamentale. Dans les pays nordiques, comme la Finlande, il n'y a pas cette coupure entre l'école primaire et le collège qui est aussi une source de difficulté.