Sur la question des moyens, se pose le problème de l'affection générale d'une enveloppe budgétaire donnée. On constate un surinvestissement pour le lycée.
Je pense qu'il n'y a pas forcément de solution uniforme sur la question de la prise en charge continue des élèves de leur arrivée au collège jusqu'au soir. Elle ne devra pas être traitée de manière identique selon le type de collège. Elle est en lien avec la question de la marge de manoeuvre accordée aux établissements pour résoudre ce problème. Cela ne peut pas se faire à coûts constants. Car il y a des éléments d'infrastructures et d'investissements associés à un tel projet.
Sur la formation des maîtres, il faut trouver un moyen en France de garantir l'excellence disciplinaire avec la préparation à un métier qui s'exerce dans des conditions de plus en plus difficiles.
La culture manuelle n'est pas seulement la préparation au lycée professionnel ou à l'apprentissage. C'est aussi la reconnaissance qu'il y a d'autres formes d'intelligence et de savoir. Les métiers manuels intègrent de plus en plus de connaissances abstraites ; il ne doit pas y avoir cette opposition tranchée.
Il est nécessaire d'avoir une diversification des cheminements pédagogiques. Les enseignants doivent en être conscients et être persuadés que tout le monde peut apprendre. On peut considérer que l'hétérogénéité se gère soit par groupe de niveau homogène, à l'exemple de la Grande-Bretagne, soit à l'intérieur du groupe classe comme dans les pays nordiques, le second modèle étant plus propice à l'égalité des chances. Les deux systèmes sont toutefois meilleurs en termes de résultats que le nôtre.