a fait part de sa perplexité devant l'absence de réaction plus précoce de la part du ministère du travail. Nommé ministre en 1995, il fut surpris de constater que l'amiante demeurait un important enjeu de santé publique, alors qu'il avait déjà été confronté à ce problème dans les années 1970. Il a déclaré ensuite avoir appris l'existence du CPA dans une émission de télévision, au cours de laquelle la FNATH (Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés) avait vivement attaqué ce comité, lui reprochant de vouloir conseiller les pouvoirs publics alors que siégeaient, en son sein, des représentants des industriels. Il a estimé que le CPA n'avait pas empêché l'adoption des mesures nécessaires, mais qu'il n'avait pas non plus joué le rôle positif attendu d'un comité consultatif, puisqu'il avait entretenu l'illusion de l'usage contrôlé de l'amiante et de l'absence de produits de substitution.