a indiqué que cette mission s'inscrivait dans le cadre des travaux menés par la commission depuis plusieurs années pour mieux comprendre les phénomènes de globalisation, et que la délégation avait été fortement impressionnée par le dynamisme et l'esprit pionnier du Brésil, désormais membre des 10 plus grandes puissances mondiales, tout autant que par le formidable développement du bioéthanol brésilien.
Il a estimé que les réformes accomplies en l'espace de quelques années avaient porté leurs fruits et que le Brésil avait surmonté les deux traumatismes qu'ont représenté la dictature et l'hyper-inflation, notamment grâce au président Luiz Inacio Lula da Silva, et au « plan real », qui a permis de contenir la hausse des prix à 3 %.
Il a énuméré les signes de la réussite brésilienne : économie prospère, reprise de la croissance (5,4 % en 2007 par rapport à 2006), excédent commercial de 40 milliards de dollars, et assainissement des finances publiques. Constatant que ce pays avait surmonté la crise des subprimes, il a considéré que le Brésil semblait avoir fait la preuve de sa faible vulnérabilité extérieure.
Il a néanmoins tenu à signaler que cette réussite ne devait pas occulter la persistance de graves inégalités tout autant que l'extrême pauvreté de près d'un tiers de la population.
a ensuite rappelé qu'avec une superficie consacrée à l'agriculture de près de 300 millions d'hectares, le Brésil était une puissance agricole de premier plan, leader mondial dans la production et l'exportation de nombreuses denrées alimentaires, dont les capacités de production et d'exportation devraient encore s'accroître.
Si le Brésil est richement doté en ressources aquatiques, il est également autosuffisant en pétrole, avec une production d'hydrocarbures équivalente à celle du Koweït, et il devrait devenir exportateur d'ici à 2012, grâce à la découverte récente d'immenses gisements sous-marins.
Il a également évoqué les capacités industrielles anciennes et reconnues du Brésil et a cité les domaines de l'aéronautique - secteur dans lequel il s'est imposé comme la 4e puissance mondiale - la sidérurgie, la production automobile et surtout l'agroalimentaire, véritable moteur de toute l'économie brésilienne.
S'agissant du secteur tertiaire, première source de richesse du pays, il a identifié les deux domaines qui ont particulièrement impressionné les membres de la délégation, à savoir le contrôle satellitaire et le secteur de la recherche.
a poursuivi sa présentation en évoquant l'essor du bioéthanol brésilien issu de la canne à sucre.
Il a observé que son développement s'était appuyé sur un potentiel naturel exceptionnel, mais que la production de bioéthanol avait été encouragée par les autorités politiques dès le premier choc pétrolier et faisait encore l'objet de soutiens publics actifs, par incitation fiscale ou par l'octroi de prêts à des conditions privilégiées.
Il a relevé que le Brésil « disputait » la place de premier producteur mondial d'éthanol aux Etats-Unis, grâce à une production annuelle de plus de 20 milliards de litres qu'il ambitionnait, pourtant, de doubler d'ici à 2015.
Il a expliqué que le Brésil avait mis en place une véritable « diplomatie de l'éthanol » avec le double objectif de préserver l'environnement et d'aider les pays en développement, ce qui en faisait l'un des principaux vecteurs du renforcement de l'axe Sud-Sud. Il a souligné à cet égard, la prédominance de l'axe IBAS (Inde-Brésil-Afrique du Sud) sur celui dit BRIC (Brésil-Russie-Inde-Chine).
Il a ajouté que le Brésil oeuvrait pour la libéralisation du marché des biocarburants et la baisse des droits d'entrée sur les marchés des Etats tiers, fort de son avantage comparatif considérable. Enfin, il a salué la volonté brésilienne de se diversifier vers le biodiesel et les biocarburants de deuxième génération.
s'est interrogé sur l'attitude de la France face à la concurrence représentée par la réussite brésilienne.
Il a considéré qu'il ne s'agissait pas d'ouvrir sans conditions les frontières françaises, mais d'encourager les relations bilatérales, notamment dans les domaines de la recherche et développement et de la coopération universitaire, afin de préserver au mieux les intérêts réciproques, particulièrement alors que devrait s'ouvrir, en 2009, l'année de la France au Brésil.
Un débat s'est alors instauré.