Je n'avais pas évoqué le cumul de crédits LBU et de la défiscalisation. Au moment du vote de la LODEOM, l'idée était que la défiscalisation devait permettre de faire plus de logement social, mais on en fait maintenant une interprétation qui finit par empêcher la consommation de la LBU parce que beaucoup d'opérations ont besoin des deux dispositifs.
La situation est inquiétante. Il y a eu des embellies par le passé, par exemple avec la loi d'orientation pour l'outre-mer de 2000 ou avec la « loi Girardin », mais la crise est survenue et, en Martinique, 61 % des moins de 25 ans sont aujourd'hui au chômage - on ne comprend pas comment cela n'a pas encore explosé. Les collectivités, qui jouent un rôle d'amortisseur, se sentent impuissantes. On ne se rend pas bien compte de notre situation. Nous ne demandons pas une politique de développement pour l'outre-mer mais une politique de développement de la France dans notre zone. Nous pourrions alors tirer notre épingle du jeu. La Chine, le Japon, l'Allemagne...