En introduction, M. Arnold Migus, directeur général du CNRS, a rappelé que dans l'ensemble des grands pays industrialisés, la qualité de la recherche est liée à celle de leurs universités, elle-même corrélée à leur degré d'autonomie et à la hauteur de leurs investissements. A ce titre, il s'est réjoui que la France commence à s'aligner sur ce modèle à travers la loi n° 2007-1199 du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités et grâce à l'augmentation des moyens attribués.
Rappelant que le CNRS comprend aujourd'hui 26.000 agents et plus de 7.000 contractuels, il a présenté les grandes lignes de sa réforme :
- sur le fond, le CNRS est transformé en une agence de moyens, qui pilotera un réseau de laboratoires gérés par les universités, comme tel est aujourd'hui le cas des organismes nationaux de recherche en Allemagne, en Grande-Bretagne ou au Japon ;
- sur la forme, il sera divisé en six grands instituts thématiques qui auront une double fonction, d'opérateur pour les laboratoires qu'ils gèrent, et d'agence d'investissement pour les laboratoires qu'ils ne gèrent pas, parce qu'ils dépendent d'un autre institut ou d'une université. M. Arnold Migus a insisté, à cet égard, sur le fait que la transformation du CNRS en agence de moyens serait d'autant plus rapide que le nombre de laboratoires gérés directement par les universités augmenterait.
Il a déclaré que le CNRS avait déjà prévu que les financements seraient effectués sur la base d'un cahier des charges reposant sur les critères suivants :
- la garantie que l'administration du laboratoire est assurée toute l'année ;
- l'existence d'un chef de laboratoire indépendant responsable des marchés passés selon les règles européennes de transparence ;
- et l'alignement sur les meilleures pratiques universitaires.