a évoqué, ensuite, la politique de ressources humaines du CNRS qui permettra d'améliorer le recrutement :
- d'une part, en favorisant une plus grande différenciation dans les salaires, suivant le principe selon lequel pour avoir de bons chercheurs, il faut verser de bons salaires. Outre les primes d'excellence, sont mises en place les « chaires CNRS » qui permettront à des jeunes chercheurs de pouvoir mener leur activité à temps plein pendant 10 ans, avec une prime salariale et une charge d'enseignement réduite. Les promotions peuvent, en outre, intervenir rapidement - le plus jeune directeur de recherche a ainsi 22 ans - et l'évaluation du travail est renforcée grâce à un suivi individuel susceptible d'aboutir à des avis réservés ou d'alerte, voire des licenciements ;
- d'autre part, en encourageant la diversification des modalités de recrutement. A cet égard, la possibilité pour le CNRS d'embaucher des chercheurs en contrat à durée indéterminée, introduite par un amendement à l'Assemblée nationale, sera très utile. En effet, le fort pourcentage de chercheurs étrangers (25 %) impose de leur proposer un statut attractif. En effet, le concours du CNRS est largement ouvert sur l'extérieur afin de recruter les meilleurs éléments et la qualité du recrutement est démontrée par le fort taux de jeunes chercheurs du CNRS financés par le Conseil européen de la recherche, sur la base des « ERC Starting grants ». Sur les 12 % de chercheurs français reçus, plus des trois quarts sont ainsi issus du CNRS, qui représente un contingent plus important que l'ensemble des chercheurs espagnols.