Intervention de Francis Mayer

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 11 octobre 2006 : 1ère réunion
Audition de M. Philippe Auberger président de la commission de surveillance et de M. Francis Mayer directeur général de la caisse des dépôts et consignations

Francis Mayer, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations :

a indiqué qu'il voyait deux avantages à la sortie de la Caisse des dépôts et consignations du réseau des caisses d'épargne : un intérêt financier et une clarification et une légitimation sur le long terme de son action par rapport aux banques. En ce qui concerne les grandes entreprises cotées, il a déploré l'absence, en France, de grands fonds de pensions, estimant que la Caisse des dépôts et consignations risquait de se retrouver rapidement seul investisseur en actions, compte tenu, notamment, des contraintes trop lourdes que font peser, sur les grandes compagnies d'assurance, les normes IAS et les nouveaux ratios prudentiels imposés par la réglementation européenne, inspirée des règles anglo-saxonnes. Ces nouvelles règles augmentent très fortement la quotité des fonds propres qui doivent être adossés à des investissements en actions.

Il a précisé que les investissements en actions et participations de la Caisse des dépôts et consignations représentaient un montant de 45 milliards d'euros, dont plus de 30 milliards de placements en actions cotées (20 pour le compte propre et 13 pour les fonds d'épargne). A ces montants, on peut ajouter les investissements réalisés par la CNP, qui représentent entre 20 et 25 milliards d'euros. Il a souligné que les achats nets en actions de la Caisse s'élèveraient entre 3 et 4 milliards d'euros en 2006.

En ce qui concerne EADS, il a indiqué que la Caisse des dépôts et consignations avait inscrit à son résultat de 2006 une moins-value potentielle de 116 millions d'euros et a souligné que ce montant était très faible comparé à celui des plus-values latentes du portefeuille de la Caisse. Il a aussi observé que les moins-values faisaient partie intégrante des risques encourus par tous les investisseurs actifs. Il s'est déclaré convaincu de la qualité de l'outil technologique d'EADS et AIRBUS et confiant dans le redressement de la valeur de la participation de la Caisse des dépôts et consignations qui s'inscrit dans le long terme.

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