Intervention de Marc Massion

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 20 juin 2007 : 1ère réunion
Contrôle budgétaire — Fonctionnement des directions régionales de l'insee - communication

Photo de Marc MassionMarc Massion, rapporteur spécial :

a rappelé qu'en matière de calcul du taux de chômage, deux enquêtes « Emploi » de l'INSEE se complétaient, l'une annuelle et publiée en mars, l'autre mensuelle.

Il a indiqué qu'entre deux livraisons annuelles, l'INSEE actualisait tous les mois son taux de chômage en fonction de l'évolution des demandeurs d'emploi inscrits à l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE), et que ce taux devait s'approcher le plus possible du concept du chômage défini par le Bureau international du travail (BIT). Il a explicité cette définition, le BIT utilisant trois critères pour délimiter le champ du chômage : la recherche active d'emploi, la disponibilité pour occuper cet emploi et le fait de ne pas avoir travaillé au cours de la semaine précédente.

a précisé que, pour l'enquête « Emploi » annuelle, l'INSEE interrogeait un échantillon de 40.000 personnes sur toute la France, six fois pendant six trimestres consécutifs, la première et la dernière vague de cette enquête ayant lieu par des entretiens en « face à face » et les quatre autres vagues étant, elles, réalisées par téléphone.

Il a souligné que la difficulté rencontrée au cours des derniers mois provenait d'un taux très important de non-réponses à l'enquête, notamment en Ile-de-France, où ce ratio avait dépassé 30 %. Il a indiqué que ce « mauvais » taux de retour s'expliquait par les difficultés matérielles auxquelles étaient confrontés les enquêteurs (interphones, répondeurs...), et par le fait que l'INSEE n'appliquait pas les sanctions prévues en cas de non-réponse, évitant ainsi les réponses bâclées et / ou non sincères.

Il a rappelé que, pour pallier ce mauvais taux de retour, un redressement avait eu lieu et que l'INSEE avait finalement décidé de reporter le calage annuel de son taux de chômage à septembre 2007.

a estimé que la récente polémique autour du taux de chômage avait été notamment alimentée par trois chiffres différents annoncés pour l'année 2006 : 9,8 % selon les échantillons sondés à l'occasion de l'enquête « Emploi » de l'INSEE, 9,1 % selon les données de l'ANPE et 9,4 % selon Eurostat, qui avait choisi de s'adosser à l'enquête « Emploi » de l'INSEE, et qui retient une définition du chômage sensiblement plus stricte que la définition française.

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