Intervention de Paul Blanc

Mission commune d'information sur le bilan et les conséquences de la contamination par l'amiante — Réunion du 9 mars 2005 : 1ère réunion
Audition du dr patrick brochard chef du service de médecine du travail et de pathologie professionnelle au chu de bordeaux professeur des universités en épidémiologie économie de la santé et prévention à l'université victor segalen-bordeaux ii

Photo de Paul BlancPaul Blanc, président :

a rappelé que, dans une lettre à M. Pierre-André Périssol, alors ministre du logement, l'intervenant écrivait, en juin 1995, que « ceux qui réclament l'interdiction de l'amiante utilisent la situation pour inquiéter les populations ». Il a voulu savoir si celui-ci pensait alors réellement que l'amiante était inoffensif, s'il était utilisé correctement.

Le Dr Patrick Brochard a estimé que la question centrale portait sur la relation entre la dose d'amiante à laquelle on est exposé et les effets de cette exposition. Il a précisé qu'il était possible d'utiliser certains matériaux dans des conditions satisfaisantes pour la santé, pourvu que cette relation dose/effet ne soit pas trop importante, tout en ajoutant qu'il convenait d'encourager la substitution chaque fois qu'elle était possible. Il a néanmoins considéré qu'à l'époque les médecins s'étaient faits « piéger », car on leur avait fait croire que la substitution n'était pas possible.

s'est interrogé sur le caractère cancérogène de certains produits de substitution aujourd'hui utilisés.

Le Dr Patrick Brochard a indiqué que cette question visait notamment le problème des fibres céramiques réfractaires, principal produit de substitution de l'amiante.

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