a rappelé des chiffres qui sont connus des parlementaires. La contribution française à l'OTAN s'élève à 180 millions d'euros et couvre à la fois le fonctionnement et les capacités. Le coût de la réintégration sera de 40 millions d'euros en 2010. Selon la clef de répartition budgétaire, la France devrait supporter entre 60 et 70 millions d'euros pour absorber l'impasse de 640 millions de dollars en 2010. Toutefois, le ministre a indiqué, lors de la réunion informelle d'Istanbul, que cette participation devait s'accompagner d'une réforme des structures, d'un contrôle budgétaire, d'un audit sérieux et d'une meilleure transparence.
La position française en matière de dissuasion n'a pas varié. Elle est celle d'une stricte suffisance et la décision de supprimer l'un des deux escadrons aéroportés a manifesté la volonté française en ce sens. Le Président de la République a réaffirmé le caractère indispensable du maintien des deux composantes. La composante aérienne permet flexibilité et souplesse, ce qui n'est pas le cas des SNLE (sous-marins nucléaires lanceurs d'engins). L'objectif d'aboutir à une dénucléarisation totale est louable, mais il convient que les principaux intéressés réduisent considérablement leurs arsenaux. Dans le cadre des négociations START, on parle de limiter à 1 500 têtes les arsenaux russes et américains alors que la France en compte à peu près 200. La France sera prête à des discussions ouvertes quand ces pays auront signé le traité d'interdiction des essais nucléaires, auront démantelé leurs installations de production de matières fissiles et accepteront des inspections transparentes.