A la suite de cette présentation, Mme Catherine Tasca est intervenue pour souligner l'accueil très positif qui avait été réservé à la délégation de la commission en raison des positions prises par le Sénat lors du débat sur la révision de la Constitution.
La société turque est aujourd'hui divisée entre un courant laïc francophone et francophile qui regroupe les milieux de l'armée et de la grande bourgeoisie cultivée, dont les membres se situent dans une tranche d'âge plus élevée, et un courant islamique plus jeune, majoritairement anglophone, pragmatique, et qui regroupe les milieux entrepreneuriaux. Face à l'attitude de la France, qui est unanimement incomprise, le premier courant exprime sa déception et sa nostalgie tandis que le second courant exprime plutôt un sentiment d'incompréhension et de colère. Elle a affirmé sa conviction que l'intégration de la Turquie dans l'Union européenne est la seule voie qui permette la conciliation de ces deux Turquie.
S'agissant de l'université et du lycée Galatasaray, elle a fait part de son inquiétude devant les décisions du ministère des affaires étrangères issues de la RGPP (Révision générale des politiques publiques), qui diminuent sans distinction les crédits de l'ensemble des établissements culturels français à l'étranger. Elle a souhaité que la commission des affaires étrangères saisisse officiellement le ministre afin de conforter la coopération française avec cette institution.