Intervention de Alain de Pouzilhac

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 10 juin 2009 : 2ème réunion
Situation de radio france internationale — Audition de M. Alain de Pouzilhac président-directeur général et de Mme Christine Ockrent directrice générale déléguée de la société audiovisuel extérieur de la france

Alain de Pouzilhac, président-directeur général de la société Audiovisuel extérieur de la France :

Au cours d'une seconde séance tenue dans l'après-midi, la commission a entendu M. Alain de Pouzilhac, président-directeur général de la société Audiovisuel extérieur de la France, et Mme Christine Ockrent, directrice générale déléguée de cette société, sur la situation de Radio France Internationale (RFI).

a indiqué, en préambule, que le plan de relance de RFI devait répondre aux trois objectifs suivants :

- mettre un terme aux déficits qui n'ont cessé de s'accumuler ces dernières années ;

- restaurer une audience considérablement érodée ;

- développer la compétitivité de la radio vis-à-vis de ses principaux concurrents.

Afin d'atteindre ces trois objectifs, le processus de modernisation de RFI doit s'appuyer sur l'expertise exceptionnelle de ses équipes. M. Alain de Pouzilhac, président-directeur général de la société Audiovisuel extérieur de la France, a rappelé que la société Audiovisuel extérieur de la France avait sollicité de l'État une enveloppe supplémentaire de 16,9 millions d'euros afin de combler les déficits accumulés par la radio en 2006, 2007 et 2008. En dépit des observations de la Cour des comptes, qui, dès 1999, avait souligné l'engagement de RFI dans une spirale déficitaire, aucune réponse n'a véritablement été apportée, jusqu'à présent, aux difficultés financières de la radio. Or, il est indispensable de remédier à la situation budgétairement insoutenable de RFI, dans la mesure où, si aucun plan de restructuration n'intervenait dans l'immédiat, un déficit de 15 millions d'euros pourrait venir s'ajouter, en 2009, aux 17 millions d'euros de besoins de financement de la station.

a notamment relevé que RFI était la seule société audiovisuelle publique française à accuser des déficits alors même qu'elle dispose, parmi les entités composant l'audiovisuel extérieur de la France, du budget le plus conséquent, celui-ci atteignant près de 130 millions d'euros en 2009, contre 91,5 millions d'euros pour France 24 et 70 millions d'euros pour TV5 Monde.

Dans ces conditions, le message de l'État sur la nécessité de redresser la situation financière de RFI est parfaitement clair : les moyens consentis par le Gouvernement pour soutenir le processus de modernisation de la radio seront conditionnés aux efforts menés par la direction pour résorber ses déficits.

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