En réponse, M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, a rappelé que la position européenne exprimée par M. Solana s'était heurtée à une fin de non recevoir de Tel-Aviv. Il a exprimé la crainte que plus aucun pays impliqué ne croie encore à l'aboutissement d'un processus de paix et, en particulier, les deux protagonistes. Aujourd'hui, seuls les Etats-Unis semblent en mesure de peser réellement sur l'attitude d'Israël. Aussi décevante que paraisse aujourd'hui la situation au Moyen-Orient, il est indéniable que des progrès, même limités, ont été constatés durant les quinze dernières années : ainsi la Conférence de Paris a-t-elle évoqué un « Etat palestinien » sans être contredite par Israël.