Intervention de Jean François-Poncet

Délégation à l'aménagement du territoire — Réunion du 17 juin 2008 : 1ère réunion
Transports et désenclavement des régions françaises — Examen du rapport d'information

Photo de Jean François-PoncetJean François-Poncet, président :

a estimé qu'il était essentiel que le rapport fasse le point des progrès réalisés en matière de désenclavement. Ces progrès sont incontestables, et on peut en donner de nombreux exemples, comme la réalisation de la liaison entre Bordeaux et Toulouse ou celle de l'autoroute qui a désenclavé le Massif central. Pour autant, le problème du désenclavement n'est pas résolu, et le rapport le souligne à juste titre.

Observant que le rapport comportait des propositions ambitieuses définissant une véritable politique du désenclavement, il est convenu avec M. Claude Biwer que le problème du financement des infrastructures nécessaires ne pouvait pas ne pas se poser, mais que l'évolution des techniques de financement devait être prise en compte : ainsi, les appels d'offres au secteur privé permettent de réaliser des économies importantes sur le coût des projets. On peut aussi retenir des normes techniques moins exigeantes : ainsi, on construit en Italie des autoroutes à un coût beaucoup moins élevé qu'en France, parce que les spécifications techniques y sont moins « luxueuses ».

Revenant sur les propos de Mme Jacqueline Alquier sur le transport ferroviaire régional, M. Jean François-Poncet, président, a ensuite relevé que la contribution de ce dernier au désenclavement relevait désormais de la compétence des régions et non plus de celle de l'Etat, Mme Jacqueline Alquier, rapporteur, précisant que le réseau ferré demeurait, par l'intermédiaire de Réseau ferré de France, une compétence nationale, et que les régions ne devraient donc pas être appelées à participer au financement de sa nécessaire rénovation.

Rappelant que l'Etat s'était également déchargé sur les départements de ses compétences en matière de réseau routier, à l'exception de celles concernant les grands axes d'aménagement du territoire, M. Jean François-Poncet, président, a conclu que « l'Etat s'est ainsi arrangé pour ne plus être en première ligne » et pour laisser aux collectivités territoriales la charge des infrastructures de transport nécessaires au désenclavement.

Les collectivités territoriales n'ayant pas les ressources nécessaires, il faut donc rechercher les moyens de faire participer l'Etat au financement de ces infrastructures, par exemple dans le cadre des contrats de projets Etat-régions. M. Jean François-Poncet, président, a souligné que cette participation se justifiait par le fait que le désenclavement reste une nécessité absolue, d'autant plus que l'on assiste à une inversion des flux démographiques avec le repeuplement de l'espace rural, y compris de l'espace rural profond. La politique du désenclavement doit donc suivre, et non contredire, cette évolution.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion