a apporté les éléments de précision suivants :
- réfutant se livrer à un procès d'intention et admettant que le secteur public n'était pas par principe préférable au secteur privé, il a jugé que les révolutions technologiques, incessantes en matière de télécommunications, expliquaient la baisse des prix unitaires dans ce domaine. Soulignant les particularités du secteur de l'énergie, il a estimé avérées les pratiques oligopolistiques s'y produisant, en l'absence de tout moyen d'intervention sur les prix ;
- louant le dévouement et la compétence des 60 000 personnes travaillant dans les services communs, il a douté de leur pérennité dès lors que les deux entreprises dont elles relèvent seraient mises en concurrence. Prévoyant que l'ouverture d'un abonnement au service de distribution du gaz nécessiterait désormais, du fait de la disparition prévisible de ces services communs, de multiples démarches, il a fait référence à la mise en place par GDF et EDF de factures séparées, pour un coût de 340 millions d'euros ;
- il a précisé que l'évaluation à 20.000 du nombre de salariés risquant d'être affectés par la fusion provenait des institutions financières souhaitant investir dans le nouveau groupe et reposait sur des critères financiers tels que la hausse du retour sur investissement exigé de 7 ou 8 % aujourd'hui à 12 ou 13 % prochainement. Il a ajouté que le nouvel ensemble ainsi formé devrait, selon ces mêmes institutions, se séparer de ses secteurs « environnement » et « eau » ;
- si la possession d'une golden share était un moindre mal, il a regretté que l'Etat entende conserver un simple pouvoir de blocage, au lieu de chercher à garder les moyens de peser positivement sur l'évolution du groupe.