a souligné que l'image attractive de la France repose sur des éléments objectifs, mesurés par sondage sur un panel d'entreprises européennes dans le cadre de l'étude menée par le cabinet Ernst & Young : la qualité des infrastructures, la compétence et la productivité horaire de la main d'oeuvre, la politique d'innovation et la capacité à réformer les cadres juridiques et administratifs. A cet égard, il a mis en exergue le rôle positif du crédit d'impôt recherche et du régime des impatriés adopté dans le cadre de la loi de modernisation de l'économie. En outre, il a précisé que, si 75 % des chefs d'entreprises étrangers expriment leur confiance dans la capacité de la France à relever les défis de la crise économique, cette bonne perception est liée à la capacité du pays à réagir à la crise et à l'image de dynamisme donnée par les décideurs politiques.
Revenant sur les chiffres d'implantation d'entreprises étrangères en France, M. David Appia a indiqué que douze projets d'implantation ou d'extension de sites existants sont décidés en moyenne par semaine, ce qui démontre la confiance persistante des entrepreneurs étrangers dans l'attractivité du territoire français. Les quelque 22 000 entreprises étrangères présentes en France emploient 2,5 millions de personnes. D'autre part, 22,5 % des crédits privés de recherche et de développement ainsi que 35 % à 40 % des exportations des produits manufacturés sont issus de filiales de sociétés internationales.
Il a exposé les trois missions principales de l'AFII. L'agence a pour tâche d'assurer le développement des IDE, mais aussi l'image de la France à l'étranger et l'élaboration de propositions d'amélioration de la réglementation et des pratiques administratives dans le sens d'un meilleur accueil des investisseurs. A ce titre, il a attiré l'attention sur la nécessité de mettre en oeuvre des dispositifs simples et pragmatiques et d'effectuer des comparaisons internationales afin d'identifier les domaines dans lesquels la France dispose de marges de progression.
Pour effectuer ses missions, l'AFII dispose de 80 chargés d'affaires dont 70 sont basés dans 21 bureaux situés à l'étranger. Sur les 7 000 contacts directs noués en 2008, 1 000 projets ont été transmis aux agences régionales de développement. Afin de prospecter de nouveaux investisseurs, M. David Appia a fixé comme nouvel objectif que 60 % des nouveaux contacts établis par l'agence concernent des entreprises qui projettent de s'installer en Europe mais qui n'ont pas encore d'implantation en France.
En application des instructions données par ses deux ministères de tutelle, le ministère de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire et le ministère de l'économie, de l'industrie et de l'emploi, l'AFII s'est engagée à valoriser des secteurs prioritaires, notamment les pôles de compétitivité qui constituent des « produits d'appel » sans équivalent dans le monde en matière de facilitation d'implantation, et les sites militaires en reconversion, qu'il s'agisse de casernes ou de terrains. En raison de la crise, M. David Appia a indiqué que l'agence oriente dorénavant ses travaux vers la recherche de repreneurs potentiels étrangers pour le rachat d'entreprises en difficulté, citant en exemple la reprise de l'ancienne usine Ford de Blanquefort. En outre, il a souhaité que le rapprochement de l'AFII avec les agences régionales de développement, qui correspond à sa mission première, se renforce non seulement en direction de l'accompagnement des entrepreneurs étrangers en France mais aussi de la prospection internationale de nouveaux investisseurs potentiels.