a souligné la dimension politique du projet de coopération avec l'Emirat d'Abou Dhabi, rappelant qu'il résultait d'une négociation internationale conduite par les autorités gouvernementales et non de l'initiative des conservateurs de musée.
Il a estimé qu'il convenait de bien distinguer ce projet des deux formes de coopération déjà en usage en matière de musées qu'il s'agisse des prestations techniques, comme par exemple l'assistance à la maîtrise d'ouvrage dans la définition d'un grand projet muséal, ou du prêt d'oeuvres. Ces deux formes de collaboration témoignent de la réputation, à l'échelle internationale, de notre savoir-faire et nos collections, elles ne soulèvent pas de problème et doivent être développées.
Il a jugé que le projet envisagé avec Abou Dhabi débordait, en revanche, le cadre de ces coopérations habituelles et a analysé les deux points principaux autour desquels se polarise l'actuel débat.
Le premier tient à la définition du projet muséographique, qui risque de relever d'une conception de l'art étrangère à la nôtre, dans la mesure où elle dépendra de nos partenaires qui ne semblent pas prêts à transiger, et de mettre en cause nos valeurs, en particulier dans la représentation et l'image de la femme.
a rappelé que les musées français n'avaient jamais cédé, jusqu'à présent, leur marque, contrairement à la pratique d'autres musées étrangers, et notamment du musée Guggenheim qui en fait un axe de sa politique. Il a estimé que la décision de céder ou non la marque « Louvre » constituait donc une question politique importante et qui méritait un véritable débat, particulièrement dans l'hypothèse où le Louvre n'aurait aucun contrôle sur le contenu du projet muséal.