Intervention de Alex Türk

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 6 octobre 2010 : 1ère réunion
Audition de M. Alex Türk président de la commission nationale de l'informatique et des libertés

Photo de Alex TürkAlex Türk, président de la commission nationale de l'informatique et des libertés :

Nous avons demandé au Parlement de se saisir de la question des centrales de crédit car nous étions au bout de ce que nous pouvions faire. Il s'est donné un an et notre rôle est maintenant d'assistance technique dans la construction du système. Il y a la solution des États-Unis, qui reprennent tout, et des solutions intermédiaires plus raisonnables. Nous pensons qu'il ne faut reprendre que les informations utiles. J'ajoute que les statistiques disponibles ne montrent pas un effet net des centrales sur la baisse du surendettement.

Je répondrai de manière précise à votre première question par écrit car je n'ai pas de souvenir précis d'une telle interdiction.

Société américaine ayant son siège européen à Dublin, Google nous dit qu'elle ne traite pas de données en France, ce à quoi nous répondons que les cookies, c'est du traitement de données. Comment faire pour que tous les États européens aient la même attitude ?

Posons clairement le problème des nanotechnologies. J'ai essayé par deux fois de participer au débat organisé par la Commission nationale du débat public et j'ai beaucoup regretté qu'il se termine en « eau de boudin ». J'ai beaucoup lu sur ces technologies : elles représentent un progrès pour l'humanité en matière de santé. Cependant, quand des systèmes informatiques seront disséminés par millions, soit autant de Mini brothers invisibles, l'on regrettera le bon vieux temps de Big Brother. La miniaturisation implique l'invisibilité et, par là, l'irréversibilité. Il est légitime que le Parlement y réfléchisse avant, même si nous ne sommes pas seuls au monde.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion