Je ne peux que constater avec un pessimisme lucide le déferlement des nouvelles technologies et les dégâts qu'il provoque. Certains respectent la règle, d'autres la contournent. Autant je suis favorable à une règlementation très précise à l'échelle européenne, autant je constate qu'on met l'accent sur l'offre et jamais sur la demande. Et pourtant on sait le faire pour inciter à l'achat d'une voiture à travers des publicités qui passent juste avant 20 heures ! Mon esprit cartésien ne peut accepter une telle fatalité. Avec la tradition philosophique et intellectuelle qui est la sienne, notre pays a les moyens d'une action éducative : le libre arbitre peut s'exercer pour accepter ou non les risques inhérents à ces techniques. Le Parlement joue tout son rôle quand il traite des sujets relatifs à l'éthique. Il serait même noble de ne pas se laisser emporter par cette avalanche. Il est trop facile de disserter sur l'irréversibilité quand le principal mobile de tout cela est le profit des sociétés. Oui, nous avons intérêt à réfléchir : un pays cartésien peut résister.