J'aurais aimé que ce schéma fût plus ambitieux. Depuis vingt ans nous nous contentons de rapiéçage et dilapidons ainsi l'argent public. Il faudrait définir une véritable stratégie pour nos infrastructures de transports dans les trente ans à venir. Nous n'y parviendrons que grâce à un grand emprunt européen, sans quoi nos territoires sont condamnés à la régression économique et sociale.
Les priorités financières du Gouvernement m'étonnent : alors que 80 % des échanges passent par les ports, 1,6 % seulement des dépenses financeront les infrastructures portuaires. Je vous rappelle que davantage de marchandises transitent par Rotterdam que par l'ensemble des ports français ! Il aurait fallu écouter le personnel des ports : avant de négocier avec les autorités européennes, apprenons à dialoguer entre nous ! Dans le port dont je suis responsable, les relations avec les syndicats sont excellentes.