Le schéma ne prend pas suffisamment en compte la dimension européenne des projets. Je rappelle que 75 % des marchandises qui entrent en Méditerranée par le canal de Suez transitent ensuite par Rotterdam ! Cela tient au fait que nous avons été incapables d'offrir une liaison fiable, à un tarif compétitif, entre les ports de la Méditerranée et le Nord de l'Europe. A la fin de l'année, Barcelone sera reliée au reste de l'Europe par le rail, mais en France RFF, la SNCF et Novatrans sont à la traîne. A Perpignan, 40 millions d'euros ont été investis pour doubler la capacité des voies de transport combiné, mais le trafic est au quart des capacités, car la tarification est surréaliste et RFF incapable de fournir des sillons fiables le long du Rhône.
Il faudrait au moins que le Gouvernement définisse des priorités dans les projets qu'il soumet à l'Europe. Malgré le sommet de Saragosse en juin dernier, le projet de construction du maillon manquant entre Perpignan et Montpellier n'a pas été proposé par la France à la Commission européenne ! Nous n'en sommes qu'aux études préalables, mais si l'Union s'intéressait déjà à ce projet, elle le financerait plus facilement par la suite.
J'approuve que l'on définisse une stratégie plutôt que de se contenter d'un inventaire à la Prévert. Mais il faut prendre conscience que la France est une plaque tournante en Europe !