a rappelé qu'il avait reçu M. Lakshmi Mittal, président-directeur général de Mittal Steel, à la demande de ce dernier, et qu'il en avait rendu compte devant la commission le mercredi 1er février 2006. Il a souligné que sa rencontre avec M. Guy Dollé rendait possible une vision plus claire des grands enjeux de ce dossier, dont le dénouement pourrait prendre plusieurs mois. Il a rendu compte des propos de M. Guy Dollé, selon lequel la croissance très rapide, au moyen d'acquisitions de sociétés à restructurer, pouvait rendre fragile le groupe Mittal et nécessitait, en tout état de cause, d'importants besoins de trésorerie. Il a détaillé la composition du capital de la société Arcelor qui était détenu à 5,6 % par le Grand Duché du Luxembourg, à 3,5 % par l'actionnaire espagnol historique « JMAC BV », à 2,4 % par la région wallonne, à 2 % par les salariés, à 1 % par EDF, ainsi que par des fonds de placement, le reste constituant le « flottant ». Il a indiqué que cela ne constituait pas un socle d'actionnaires suffisamment solide pour éviter une offre publique d'acquisition (OPA).
Evoquant la question de la gestion du personnel, M. Jean Arthuis, président, a relaté, d'une part, les propos que lui avaient tenus M. Guy Dollé, selon lequel le taux d'accident du travail était nettement plus élevé dans les usines du groupe Mittal installées en France que dans celles du groupe Arcelor. D'autre part, M. Jean Arthuis, président, a constaté que, si les deux parties concernées par le projet d'OPA confirmaient s'être rencontrées dans le courant du mois de janvier, elles se renvoyaient la responsabilité du manque de dialogue avant l'annonce publique de cette opération. Refusant de se prononcer sur le fond quant à l'opportunité de cette OPA, il a estimé qu'il convenait de laisser les deux entreprises argumenter sur leurs projets industriels, soulignant que les pouvoirs publics disposaient, en l'occurrence, de moyens limités.