Intervention de Frédéric Thiriez

Commission des affaires culturelles, familiales et sociales — Réunion du 11 octobre 2006 : 1ère réunion
Développement de la participation et de l'actionnariat salarié — Audition de M. Frédéric Thiriez président de la ligue de football professionnel lfp

Frédéric Thiriez, président de la Ligue de football professionnel (LFP) :

a porté un jugement favorable sur l'article 44 de ce projet de loi visant à autoriser l'introduction en bourse de sociétés anonymes à objet sportif, qui lui semble nécessiter une approche pragmatique, plutôt que dogmatique, et dont les importants avantages lui apparaissent bien supérieurs aux inconvénients. Ces avantages sont, selon lui, au nombre de quatre :

- le texte met fin à une anomalie française qui fait l'objet de critiques ; notre pays se rapprocherait ainsi du droit européen, dans ce domaine comme dans d'autres (tel le droit à l'image, par exemple) ;

- l'introduction en Bourse permettrait aux clubs de trouver de nouveaux moyens de financement des stades et de combler ainsi le retard de la France en matière d'infrastructures ;

- elle permettrait également d'améliorer la structure du bilan des sociétés sportives concernées et de faciliter, par conséquent, le recours éventuel à un emprunt bancaire ;

- les conditions d'accès au marché financier comportent des exigences vertueuses en termes de transparence et de rigueur de gestion.

s'est ensuite déclaré peu convaincu de la pertinence des inconvénients attribués par certains à l'autorisation pour les sociétés sportives d'entrer en Bourse. Il a évoqué, tout d'abord, la prudence des clubs, qui n'y procéderont que progressivement (l'Olympique lyonnais rapidement, puis sans doute deux ou trois autres clubs, d'autres suivant beaucoup plus tard). Il a souligné que le contrôle financier exercé par la Ligue à travers la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG) constituait un verrou supplémentaire devant permettre d'éviter des dérives ou abus. Il a relevé que le cours des actions des 27 clubs européens cotés s'était accru en moyenne de 2 % par an entre juin 1991 et juin 2006.

Il a rappelé que le projet de loi concernait l'ensemble du secteur professionnel, certes le football, mais aussi d'autres sports tels que le rugby ou le basket.

Un large débat s'est instauré à l'issue de l'intervention de l'orateur.

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