Intervention de François Baroin

Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale — Réunion du 15 novembre 2006 : 1ère réunion
Pjlf pour 2007 — Mission « outre-mer » - Audition de M. François Baroin ministre de l'outre-mer

François Baroin, ministre de l'outre-mer :

S'agissant de l'exploitation du nickel en Nouvelle-Calédonie, M. François Baroin, ministre de l'outre-mer, a indiqué que dans la Province Sud les investisseurs avaient confirmé leur volonté d'exploiter le gisement de Goro, en dépit de débats parfois violents avec les associations locales. Il a indiqué que ce projet industriel prenait en compte les exigences de la protection de l'environnement, incombant non seulement à l'Etat, chargé d'exercer un contrôle en cette matière, mais aussi aux investisseurs exploitant le site.

Déclarant que l'exploitation du site de Koniambo était confirmée par la mise en oeuvre des accords de Bercy de février 1998 et par le rejet du recours formé par la société Eramet contre l'attribution du gisement à la Société minière du sud Pacifique et à Falconbridge, il a précisé que les dirigeants de la Société Xstrata devraient prochainement se rendre sur place et rencontrer M. Paul Néaoutyne, président de la Province Nord. Il a affirmé la volonté du Gouvernement d'assurer le respect des accords de Bercy, considérant que le projet d'exploitation du massif de Koniambo représentait une condition du maintien de la paix civile en Nouvelle-Calédonie et d'un équilibre fragile, auquel l'Etat devait être particulièrement attentif.

Il a souligné le rôle essentiel des représentants de l'Etat en Nouvelle-Calédonie pour veiller au maintien de la cohésion sociale, potentiellement menacée par les rapports entre les populations wallisiennes et mélanésiennes. A cet égard, il a précisé que la Nouvelle-Calédonie comptait désormais plus de personnes d'origine wallisienne que l'île de Wallis.

Indiquant que le centre pénitentiaire de Faa'a, en Polynésie française, connaissait un taux de surpopulation de 150 %, il a rappelé qu'une mission du ministère de la justice conduite en 2005 avait envisagé deux possibilités pour améliorer cette situation : l'agrandissement du centre pénitentiaire actuel ou la construction d'un nouveau centre pénitentiaire sur un autre site. Expliquant que la Chancellerie avait retenu le projet d'extension du centre pénitentiaire afin de créer cent nouvelles places, il a précisé que cette extension devrait être mise en service à l'horizon 2009-2010.

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