a rappelé que le fret ferroviaire français permettait l'acheminement, en moyenne annuelle, de 70 milliards de tonnes de marchandises dans les années 1970, contre seulement 40 milliards en 2007. Ces piètres performances renvoient tout d'abord au fait que le réseau français traverse trop souvent les villes au lieu de les contourner. Au surplus, on enregistre un nombre croissant de conflits d'intérêt entre les utilisateurs du fret et le développement du transport des voyageurs par les TER. Enfin, la dégradation du réseau ferroviaire français, mise en exergue par les audits de l'école polytechnique de Lausanne, n'est aujourd'hui contestée par personne. Néanmoins des solutions existent pour relancer l'activité du fret ferroviaire français : cadencement des trains, construction de lignes nouvelles pour contourner les points de congestion, utilisation d'itinéraires de contournement aujourd'hui inutilisés, ou encore utilisation accrue des trains de fret la nuit. Cette dernière piste de réflexion doit être explorée compte tenu du très faible nombre de trains circulant actuellement la nuit, les risques de nuisance sonore insupportable étant de ce fait à relativiser. Les marges de manoeuvre existent dans l'organisation et la gestion du réseau pour mieux concilier le transport des voyageurs et le fret ferroviaire.