a apporté les éléments de réponse suivants :
- le service civique ne poursuivant aucune finalité lucrative, il ne pouvait donner lieu à des effets d'aubaine auprès des employeurs comme cela avait pu être le cas pour certains emplois aidés ;
- il est impossible d'identifier une collectivité chef de file en matière de politique de la jeunesse ; c'est pourquoi il faut laisser chaque niveau de collectivité jouer son rôle en fonction des compétences propres qu'il possède déjà, à savoir, le département pour l'insertion, la région pour la formation professionnelle par exemple ;
- concernant la généralisation des expérimentations locales, alors même que les contextes socio-économiques varient grandement d'un territoire à l'autre, l'évaluation a une importance cruciale pour identifier toute une gamme de modèles efficaces et éliminer les solutions inopérantes. Une mission confiée à deux élus locaux est en train de réfléchir à la définition d'un lieu d'échange de pratiques et de mutualisation des expériences entre les collectivités.
Puis, M. Martin Hirsch, haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, haut commissaire à la jeunesse, a estimé que 160 000 jeunes étaient concernés par l'extension du RSA et que la rénovation du CIVIS et le financement d'un dixième mois de bourse permettraient de toucher les étudiants et les jeunes qui n'ont pas encore réussi leur insertion professionnelle. Il a exprimé des réserves sur la proposition de dotation d'autonomie, en considérant que tout revenu supplémentaire devait avoir pour finalité soit un accroissement des qualifications, soit un accroissement du taux d'emploi par la levée des obstacles à la poursuite des études ou à l'accomplissement d'un projet professionnel.
Concernant les appels à projets pour expérimentation, il a renvoyé les membres de la commission au site www.lagenerationactive.fr où était publié l'ensemble des pièces. Il s'est déclaré favorable à la constitution d'un document de politique transversale, tout en soulignant la difficulté de la tâche alors que 58 milliards d'euros étaient dirigés vers les jeunes de 16 à 25 ans par le biais d'une multitude de programmes budgétaires.
Enfin, il a indiqué que les réseaux d'éducation populaire étaient financés sur les crédits du programme 163 et qu'une conférence de la vie associative permettrait à la fin de l'année d'analyser finement les relations entre l'Etat, les collectivités et les associations.