Intervention de Claude Saunier

Commission des affaires économiques — Réunion du 14 février 2007 : 1ère réunion
Déplacement au brésil — Communication

Photo de Claude SaunierClaude Saunier :

a rebondi sur l'intervention de M. Marcel Deneux, s'appuyant sur son propre séjour d'une semaine, effectué au Brésil le mois dernier, dans le cadre d'un travail sur la biodiversité entrepris avec le sénateur Laffitte. Il a assuré qu'il tirait de son voyage les mêmes conclusions que M. Marcel Deneux, jugeant que le Brésil représentait un grand partenaire mondial dans l'approvisionnement alimentaire et énergétique de la planète. S'agissant de la culture de soja et des recherches en la matière, il a précisé qu'il convenait de se défaire d'une image du Brésil comme d'un pays en développement. Il a déclaré avoir établi des contacts avec plusieurs instituts de recherche de taille équivalente, pour l'un à l'Institut national de recherche agronomique (INRA), pour l'autre à l'Institut Pasteur, dont la plupart des chercheurs avaient d'ailleurs été formés en France.

Concernant la dimension environnementale du développement brésilien, il a estimé que l'objectif affiché était de développer, dans le respect de l'environnement, une production massive, le développement agricole étant officiellement identifié comme levier du développement global du pays. S'il est convenu de l'existence de programmes de recherche sur les méthodes de gestion durable de la forêt amazonienne et d'un souci affiché d'exploitation raisonnée de l'environnement, il a considéré que subsistaient beaucoup de zones de non-droit, certains acteurs économiques utilisant d'importants moyens financiers pour défricher sauvagement certains territoires, puis pour régulariser juridiquement leur situation en se faisant attribuer de faux droits par le biais de réseaux véreux.

En matière de biodiversité, M. Claude Saunier a relevé l'attachement manifesté par les Brésiliens au principe de souveraineté. Sans nier que l'Amazonie représentait le poumon de la planète, les interlocuteurs brésiliens se sont montrés très inquiets de toute ingérence dans la gestion de l'Amazonie, malgré l'existence avérée d'une « bio-piraterie » pillant la biodiversité. Il en a conclu que l'idée d'une organisation des Nations-Unies de l'environnement, si souhaitable fût-elle, devrait être promue avec la plus grande diplomatie afin d'assurer l'intégration des grands espaces brésiliens comme élément du patrimoine mondial, dans le respect de l'indépendance nationale. S'appuyant sur les échanges qu'il avait pu avoir avec l'ambassadeur de France au Brésil, il a mis en avant le bénéfice qu'il y aurait, pour la France, à multiplier les échanges avec le Brésil, naturellement francophile, par exemple par le biais du développement de relations interparlementaires.

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