Intervention de Patrick Kron

Commission des affaires économiques — Réunion du 14 février 2007 : 1ère réunion
Audition de M. Patrick Kron président-directeur général d'alstom

Patrick Kron, président-directeur général d'Alstom :

En réponse, M. Patrick Kron a réaffirmé ne pas vouloir opposer développement international et délocalisations dans le secteur ferroviaire, dès lors que la France conserve une avance technologique. De même, en matière de protection sociale et de préservation de l'environnement, dès lors qu'on reste vigilant sur l'exigence de symétrie dans une économie de plus en plus ouverte.

Il a déclaré n'avoir pas encore obtenu de rendez-vous avec le président de la région d'Ile-de-France s'agissant du contrat remporté par Bombardier et reconnu, à ce propos, que la proposition faite par Alstom ne correspondait pas exactement aux besoins de la SNCF, qui recherchait un matériel ferroviaire plus standard pour ses lignes de banlieue ; le train proposé par Alstom s'est avéré plus performant, mais plus cher.

Il a considéré que le développement du ferroutage n'était pas obéré par des questions techniques, mais par un problème de solvabilité de la filière, alors qu'elle peut jouer un rôle structurant pour l'aménagement du territoire.

Il a considéré comme inopportun la création d'un « Airbus ferroviaire », mais souligné que la réflexion était largement engagée sur un indispensable travail de normalisation, relevant, à titre d'exemple, qu'il fallait embarquer sept systèmes de signalisations sur le tracé Paris-Amsterdam.

a également soutenu tout l'intérêt du projet de boucle d'essai ferroviaire défendu par la région Nord-Pas-de-Calais comme pôle d'excellence ferroviaire, souhaitant qu'une juste répartition des financements puisse être définie et M. Maurice Benassayag a ajouté que la région était prête à financer le projet à hauteur de cent millions d'euros et que des modifications du tracé initial étaient envisageables pour tenir compte des remarques des élus et éviter des zones fortement urbanisées.

rappelant qu'Alstom proposait une gamme de trains couvrant les segments de la très grande et de la grande vitesse a jugé que, dans certaines régions, la difficulté résidait dans la combinaison de tronçons associant TGV et train pendulaire, la SNCF ne souhaitant légitimement pas que les sillons dédiés au TGV soient utilisés par les trains pendulaires. Il a indiqué que les recherches portaient notamment sur l'augmentation de la puissance d'un train pendulaire pour le faire aller plus vite sur des lignes dédiées au TGV.

Il a enfin souhaité que les liens avec l'université du laboratoire Pearl de l'Usine Alstom à Tarbes soient maintenus.

Puis M. Jean-Paul Emorine, président, a remercié M. Patrick Kron de la clarté et de la franchise de ses propos, en soulignant que son audition avait suscité beaucoup d'intérêt.

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