a rappelé la grande multiplicité des canaux de contacts avec les taliban qui correspondent à la mosaïque des mouvements insurgés. Il a souligné que, encore aujourd'hui, les fondations religieuses d'Arabie saoudite et des pays du Golfe demeurent parmi les principaux bailleurs de fonds de l'insurrection. Dans cette mesure, il est tout à fait nécessaire d'engager le gouvernement saoudien dans le mouvement de négociation de réconciliation. Toutefois les actions menées en direction des groupes taliban ont nécessairement, dans le contexte actuel, une forte composante électorale.
Cela étant, il n'existe pas de solution en Afghanistan sans réconciliation. Les élections législatives prévues en 2010 constitueront un test à cet égard. C'est au cours de l'année 2010, en préparation aux élections à la Wolesi Jirga (assemblée nationale), puis à nouveau en 2011, après les échéances électorales, que s'ouvrira, pour le gouvernement afghan, alors en position de force, la possibilité de mener de véritables négociations débouchant sur des résultats concrets avec l'opposition armée.