J'ai pu constater entre 2004 et aujourd'hui une évolution de l'opinion publique et des intellectuels sur cette question. Alors qu'elle était écartée en 2004, la possibilité de disposer de l'arme atomique, sans être une priorité, est clairement envisagée par la population, alors même que l'on ne sait pas si la décision est prise au niveau politique.
Je voudrais également souligner le rôle de la Turquie, qui est exceptionnellement positionnée comme médiateur respecté dans toute la région, y compris par Israël. L'accord récent sur l'enrichissement est une leçon donnée par la Turquie, qui a su trouver la solution de l'échange simultané de l'uranium faiblement enrichi contre de l'uranium enrichi à 20 % qui a permis à l'Iran d'accepter une proposition qui lui donnait toute garantie.