En réponse, M. Thierry Breton a confirmé son intention de débattre au Parlement au mois de juin des modalités de réduction du déficit public, afin que cette politique engage l'ensemble des acteurs publics. Il a souhaité qu'à cette occasion le Parlement vote un programme de réduction pluriannuel des déficits publics. Il a jugé que la réduction de la dette publique permettrait aux acteurs économiques d'avoir davantage confiance en l'avenir et aux ménages de réduire leur épargne de précaution.
Il a considéré qu'il fallait aller vers une disparition du rabais du Royaume-Uni, ce que prévoyait l'accord trouvé en décembre dernier, et qu'une réforme d'ensemble du budget de l'Union européenne était souhaitable à terme, mais il a estimé que la victoire du « non » au référendum du 29 mai 2005, relatif à la ratification du traité établissant une Constitution pour l'Europe, n'avait pas renforcé la position de la France pour remettre en question le système budgétaire européen.
Il a considéré que si la Slovénie pourrait rapidement adopter l'euro, à titre personnel, il estimait que la situation n'était pas encore mûre pour les deux autres candidats.
Il a jugé que le point de vue de la Commission européenne, selon lequel la France devrait réaliser en 2006 un effort de consolidation budgétaire supplémentaire à hauteur de 0,25 point de PIB, venait du fait que la prévision de croissance du PIB de la Commission européenne était excessivement pessimiste.