Après avoir salué la qualité du travail des rapporteurs, M. Jean Desessard a toutefois expliqué qu'il ne pourrait pas voter en faveur du rapport. Qualifiant tout d'abord le plan Power 8 de « mesure idéologique », il a relevé qu'il ne pouvait l'approuver, d'autant que celui-ci ne permettait de réaliser qu'un milliard d'économies par an, ce qui était insuffisant au regard des pénalités de retard. En outre, il a estimé que la présence de l'Etat au capital impliquait une moralisation de l'entreprise, notamment s'agissant des « parachutes dorés ». Il a également jugé nécessaire de créer un établissement public d'initiative économique pour gérer les participations de l'Etat. S'agissant de la parité euro/dollar, il a souligné qu'il revenait à la Banque centrale européenne (BCE) d'intervenir, ce qu'elle ne faisait pas actuellement et qu'il convenait en tout état de cause de ne pas en faire un prétexte pour justifier des délocalisations. Enfin, il a contesté la priorité donnée par Airbus à l'A380, dont il a jugé l'intérêt économique faible, notamment en période de hausse des prix du pétrole. Il a conclu que le rapport ne lui donnait pas satisfaction sur tous ces points.