Intervention de Jacques Roudière

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 25 mars 2008 : 2ème réunion
Contrôle budgétaire — Pensions militaires - Audition pour suite à donner à l'enquête de la cour des comptes

Jacques Roudière, directeur des ressources humaines du ministère de la défense :

a considéré que le ministère de la défense devait procéder à une « gestion de flux » des personnels, avec chaque année environ 30.000 personnes embauchées et autant remises sur le marché du travail. Il a déclaré que le système de pensions militaires avait été mis en place par étapes en 1814 et en 1923, afin de rendre la condition militaire plus attractive. Il a déploré que l'on utilise un mot unique, « retraite », pour désigner à la fois un départ lié à la vieillesse, et un instrument de « solde différée ».

Il a estimé que, contrairement à ce que suggérait la Cour des comptes, le système de retraites des militaires avait beaucoup évolué en 2003. Il a noté que la « décote carrière courte », prévue par l'article 51 de la loi précitée du 21 août 2003, afin d'inciter l'ensemble des agents de l'Etat à travailler plus longtemps, était un « non-sens » en ce qui concernait les militaires. Il s'est inquiété de l'attractivité, selon lui insuffisante, de la condition militaire.

Adoptant une approche différente de celle de la Cour des comptes, M. Jacques Roudière a jugé que le système de retraites britannique était moins favorable que le système français, ce qui était compensé par une rémunération d'activité supérieure. La masse salariale totale, pensions comprises, est donc comparable en France et au Royaume-Uni.

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